Quelle 2: Guizot zur Révolte du
Caire von Girodet-Trioson (Bild)
François Guizot: Etudes sur
les beaux arts, Paris 1852, S. 16ff und 82.
enfin, ce devant du tableau noffrait quun
heureux mélange dobjets terribles et dobjets
touchants si un nègre accroupi, embrassant, pour
se soutenir, la cuisse de lArabe, inutile à
laction, et tenant dune main une tête
sanglante, nen rompait lunité et
nen augmentait sans motif lhorreur. Pourquoi
M. Girodet, qui a fait plusieurs changements à
son tableau depuis louverture du Salon, nen
a-t-il pas aussi retranché cette hideuse figure?
Elle en gâte leffet en rendant horrible
ce qui, sans elle, ne serait que terrible.
Ce dont M. Girodet eût du peut-être se rendre
compte plus attentivement, cest de limportance
qua la beauté dans tous les ouvrages de
lart; les anciens, comme on sait, en faisaient
leur but principal, souvent même unique
je ne crois pas que nous puissions être aussi
exigeant que les Grecs en fait de beauté; nous
devons, ce me semble, permettre aux arts détendre
leur domaine à limitation dobjets
qui ne sont pas parfaitement beaux; nos murs,
nos habitudes nous y obligent, et dailleurs la
peinture ne saurait être astreinte aussi rigoureusement
que la sculpture à la loi de la beauté;
mais cette plus grande liberté, que je crois
inévitable, est un mal, et par conséquent
un droit dont nos grands artistes devraient nuser
quavec modération; cest à
eux de ramener sans cesse lEcole à cette
loi de la beauté quelle naura que
trop doccasions denfreindre. (S. 16ff)
Dagegen favorisiert Guizot Gérard
mit seiner Bataille dAusterlitz:
(Bild)
...on reconnaît en lui un artiste qui, avant dêtre
peintre, est homme de sens, et qui compose son tableau
avec son jugement avant de lexécuter avec
ses pinceaux. Quelle sagesse dans lordonnance
générale et quelle adresse dans la combinaison
des groupes, dans les poses des figures, pour conserver
la clarté au milieu dune scène si
vaste! Les deux parties du tableau sont bien liées
dans laction, et cependant assez distinctes pour
que lintervalle qui les sépare repose lil
du spectateur qui parcourt rapidement la toile: les
devants ne sont pas encombrés, et les plans de
derrière, dégradés avec art
laissent à limagination la liberté
détendre la scène
(S. 82)
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