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Quelle 4: Riat zitiert Courbet
Georges Riat: Gustave Courbet, Peintre, in: Courthion 1948, S. 160f.

A l'Exposition d'Anvers. - Au congrès, qui fut tenu durant l'Exposition, et où l'on agita toutes les questions d'art, Courbet, sur le désir à lui exprimé, développa sa théorie en une improvisation, qui fut reproduite dans le Précurseur d'Anvers, du 22 août 1861: "Le fond du réalisme, dit-il en substance, c'est la négation de l'idéal, à laquelle j'ai été amené depuis quinze ans par mes études, et qu'aucun artiste n'avait jamais, jusqu'à ce jour, osé affirmer catégoriquement... L'Enterrement à Ornans a été, en réalité, l'enterrement du romantisme, et n'a laissé de cette école de Peinture que ce qui était une constatation de l'esprit humain, ce qui, par conséquent, avait le droit d'existence, c'est-à-dire les tableaux de Delacroix et de Rousseau... L'art romantique, comme l'école classique, était l'art pour l'art. Aujourd'hui, d'après la dernière expression de la philosophie, on est obligé de raisonner, même dans l'art, et de ne jamais laisser vaincre la logique par le sentiment. La raison doit être en tout la dominante de l'homme. Mon expression d'art est la dernière, parce qu'elle est la seule qui ait jusqu'à présent, combiné tous ces éléments. En concluant à la négation de l'idéal et de tout ce qui s'ensuit, j'arrive en plein à l'émancipation de l'individu, et finalement, à la démocratie. Le réalisme est par essence, l'art démocratique."

 

Quelle 5: Courbet
Gustave Courbet: Sur l'art, in: Courthion 1950, S. 60f.

Le titre de réaliste m'a été imposé comme on a imposé aux hommes de 1830 le titre de romantiques. Les titres, en aucun temps, n'ont donné une idée juste des choses; s'il en était autrement les œuvres seraient superflues.
Sans m'expliquer sur la justesse plus ou moins grande d'une qualification que nul, il faut l'espérer, n'est tenu de bien comprendre, je me bornerai à quelques mots de développement pour couper court aux malentendus.
J'ai étudié, en dehors de tout système et sans parti pris, l'art des anciens et l'art des modernes. Je n'ai pas plus voulu imiter les uns que copier les autres; ma pensée n'a pas été davantage d'arriver au but oiseux de l'art pour l'art. Non! J'ai voulu tout simplement puiser dans l'entière connaissance de la tradition le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité. Savoir pour pouvoir, telle fut ma pensée. Etre à même de traduire les

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